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Littérature, philosophie, poésie.
musique
13 septembre 2015

Georges Brassens - La Mauvaise Réputation


Au village, sans prétention,
J´ai mauvaise réputation.
Qu´je m´démène ou qu´je reste coi
Je pass´ pour un je-ne-sais-quoi

Je ne fait pourtant de tort à personne
En suivant mon chemin de petit bonhomme.
Mais les brav´s gens n´aiment pas que
L´on suive une autre route qu´eux,
Non les brav´s gens n´aiment pas que
L´on suive une autre route qu´eux,
Tout le monde médit de moi,
Sauf les muets, ça va de soi.

Le jour du Quatorze Juillet
Je reste dans mon lit douillet.
La musique qui marche au pas,
Cela ne me regarde pas.

Je ne fais pourtant de tort à personne,
En n´écoutant pas le clairon qui sonne.
Mais les brav´s gens n´aiment pas que
L´on suive une autre route qu´eux,
Non les brav´s gens n´aiment pas que
L´on suive une autre route qu´eux,
Tout le monde me montre du doigt
Sauf les manchots, ça va de soi.

Quand j´croise un voleur malchanceux,
Poursuivi par un cul-terreux;
J´lance la patte et pourquoi le taire,
Le cul-terreux s´retrouv´ par terre

Je ne fais pourtant de tort à personne,
En laissant courir les voleurs de pommes.
Mais les brav´s gens n´aiment pas que
L´on suive une autre route qu´eux,
Non les brav´s gens n´aiment pas que
L´on suive une autre route qu´eux,
Tout le monde se rue sur moi,
Sauf les culs-de-jatte, ça va de soi.

Pas besoin d´être Jérémie,
Pour d´viner l´sort qui m´est promis,
S´ils trouv´nt une corde à leur goût,
Ils me la passeront au cou,

Je ne fais pourtant de tort à personne,
En suivant les ch´mins qui n´mènent pas à Rome,
Mais les brav´s gens n´aiment pas que
L´on suive une autre route qu´eux,
Non les brav´s gens n´aiment pas que
L´on suive une autre route qu´eux,
Tout l´mond´ viendra me voir pendu,
Sauf les aveugles, bien entendu.

Georges_Brassens

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13 septembre 2015

George Moustaki - Ma Liberté

Ma liberté, longtemps je t'ai gardée, comme une perle rare,
Ma liberté, c'est toi qui m'as aidé à larguer les amarres.
Pour aller n'importe où, pour aller jusqu'au bout des chemins de fortune,
Pour cueillir en rêvant une rose des vent sur un rayon de lune.

Ma liberté devant tes volontés mon âme était soumise,
Ma liberté je t'avais tout donné ma dernière chemise.
Et combien j'ai souffert pour pouvoir satisfaire tes moindres exigences,
J'ai changé de pays, j'ai perdu mes amis pour gagner ta confiance.

Ma liberté, tu as su désarmer toutes mes habitudes,
Ma liberté, toi qui m'as fait aimer même la solitude.
Toi qui m'as fait sourire quand je voyais finir une belle aventure,
Toi qui m'as protégé quand j'allais me cacher pour soigner mes blessures.

Ma liberté, pourtant je t'ai quittée une nuit de décembre,
J'ai déserté les chemins écartés que nous suivions ensemble.
Lorsque sans me méfier les pieds et poings liés je me suis laissé faire,
Et je t'ai trahie pour une prison d'amour et sa belle geôlière.

Georges_Moustaki

26 août 2015

Orelsan - Suicide Social

Aujourd'hui sera le dernier jour de mon existence
La dernière fois que je ferme les yeux
Mon dernier silence
J'ai longtemps cherché la solution à ces nuisances
ça m'apparait maintenant comme une évidence
Fini d'être une photocopie
Finis la monotonie, la lobotomie
Aujourd'hui je mettrais ni ma chemise ni ma cravate
J'irais pas jusqu'au travail, je donnerais pas la patte
Adieu les employés de bureau et leur vie bien rangées
Si tu pouvais rater la tienne ça les arrangerait
ça prendrait un peu de place dans leur cerveau étriqué
ça les conforterait dans leur médiocrité
Adieu les représentants grassouillets
Qui boivent jamais d'eau comme si il ne voulaient pas se mouiller
Les commerciaux qui sentent l'aftershave et le cassoulet
Mets de la mayonnaise sur leur malette ils se la boufferaient
Adieu les vieux comptables séniles
Adieu les secrétaires débiles et leurs discussions stériles
Adieu les jeunes cadres fraîchement diplômés
Qu'empileraient les cadavres pour arriver jusqu'au sommet
Adieu tous ces grands PDG
Essaies d'ouvrir ton parachute doré quand tu te fais défenestrer
Ils font leur beurre sur des salariés désespérés
Et jouent les vierges effarouchées quand ils se font séquestrer
Tous ces fils de quelqu'un
Ces fils d'une pute snob
Qui partagent les trois quarts des richesses de globe
Adieu ces petits patrons
Ces beaufs embourgeoisés
Qui grattent des RTT pour payer leurs vacances d'été
Adieu les ouvriers, ces produits périmés
C'est la loi du marché mon pote, t'es bon qu'à te faire virer
ça t'empêchera d'engraisser ta gamine affreuse
Qui se fera sauter par un pompier qui va finir coiffeuse
Adieu la campagne et ses familles crasseuses
Proche du porc au point d'attraper la fièvre aphteuse
Toutes ces vieilles, ses commères qui se bouffent entre elles
Ces vieux radins et leurs économies de bout d'chandelles
Adieu cette France profonde
Profondément stupide, cupide, inutile, putride
C'est fini vous êtes en retard d'un siècle
Plus personne n'a besoin de vous bande d’incestes
Adieu tous ces gens prétentieux dans la capitale
Qu'essaient de prouver qu'ils valent mieux que toi chaque fois qu'ils te parlent
Tous ces connards dans la pub, dans la finance
Dans la com', dans la télé, dans la musique, dans la mode
Ces parisiens, jamais content, médisants
Faussement cultivés, à peine intelligent
Ces répliquants qui pensent avoir le monopole du bon goût
Qui regardent la province d'un oeil méprisant
Adieu les sudistes abrutis par leur soleil cuisant
Leur seul but dans la vie c'est la troisième mi-temps
Accueillant, soit disant
Ils te baisent avec le sourire
Tu peux le voir à leur façon de conduire
Adieu ces nouveaux fascistes
Qui justifient leur vie de merde par des idéaux racistes
Devenu néo-nazis parce que t'avais aucune passion
Au lieu de jouer les SS, trouve une occupation
Adieu les piranhas dans leur banlieue
Qui voient pas plus loin qu'le bout de leur haine au point qu'ils se bouffent entre eux
Qui deviennent agressif une fois qu'ils sont à 12
Seuls ils lèveraient pas le petit doigt dans un combat de pouce
Adieu les jeunes moyen les pires de tous
Ces baltringues j'supporte pas la moindre petite secousse
Adieu les fils de bourges
Qui possèdent tout mais ne savent pas quoi en faire
Donne leur l'Eden ils t'en font un Enfer
Adieu tous ces profs dépressifs
T'as raté ta propre vie comment tu comptes élever mes fils?
Adieu les grevistes et leur CGT
Qui passent moins de temps à chercher des solutions que des slogans pétés
Qui fouettent la défaite du survét' au visage
Transforme n'importe quelle manif' en fête au village
Adieu les journalistes qui font faire ce qu'ils veulent aux images
Vendraient leur propre mère pour écouler quelques tirages
Adieu la ménagère devant son écran
Prête à gober la merde qu'on lui jette entre les dents
Qui pose pas de question tant qu'elle consomme
Qui s'étonne même plus de se faire cogner par son homme
Adieu, ces associations bien-pensante
Ces dictateurs de la bonne conscience
Bien content qu'on leur fasse du tort
C"est à celui qui condamnera le plus fort
Adieu lesbiennes refoulées, surexcitées
Qui cherchent dans leur féminité une raison d'exister
Adieu ceux qui vivent à travers leur sexualité
Danser sur des chariots? C'est ça votre fierté?
Les bisounours et leur pouvoir de l'arc-en-ciel
Qui voudraient me faire croire qu'être hétéro c'est à l'ancienne
Tellement, tellement susceptible
Pour prouver que t'es pas homophobe faudra bientôt que tu suces des types
Adieu la nation, tous ces incapables dans les administrations
Ces rois de l’inaction
Avec leur bâtiments qui donnent envie de vomir
Qui font exprès d'ouvrir à des heures où personne peut venir
Béééh, tous ces moutons pathétiques
Changent une fonction dans leur logiciel ils se mettent au
chômage technique à peu près le même Q.I. que ces saletés de flics
Qui savent pas construire une phrase en dehors de leur sales répliques
Adieu les politiques, en parler serait perdre mon temps
Tout le système est complètement incompétent
Adieu les sectes, adieu les religieux
Ceux qui voudraient m'imposer des règles pour que je vive mieux
Adieu les poivrots qui rentrent jamais chez eux
Qui préfèrent se faire enculer par la Française des Jeux
Adieu les banquiers verreux
Le monde leur appartient
Adieu tous les pigeons qui leur mangent dans la main
J'comprends que j'ai rien à faire ici quand j'branche la 1
Adieu la France de Joséphine Ange-gardien
Adieu les hippies leur naïveté qui changera rien
Adieu les SM libertins et tous ces gens malsains
Adieu ces pseudos artistes engagés
Plein de banalités démagogues dans la trachée
écouter des chanteurs faire la morale ça me fait chier
Essaies d'écrire des bonnes paroles avant d'la prêcher
Adieu les p'tits mongoles qui savent écrire qu'en abrégé
Adieu les sans papiers, les clochards tous ces tas de déchets, j'les hais”
Les sportifs, les hooligans dans les stades,
les citadins, les bouseux dans leur étables
Les marginaux, les gens respectables
Les chômeurs, les emplois stables, les génies, les gens passables
De la plus grande crapule à la médaille du mérite
De la première dame au dernier trav' du pays...

Orelsan

19 août 2015

Serge Lama - Les poètes

 

Les poètes, vois-tu, il ne faut pas les vivre
Il faut les rencontrer le soir au coin d'un livre
Ô, qu'une brume épaisse à jamais te protège
De leurs serres d'oiseaux enfouies sous la neige
Et leurs plaintes ne sont qu'un avatar du vent
S'il faut les aimer morts, il faut les fuir vivants.

Imagine-les,
Tout ce que tu veux,
Tendres et doux
Mais surtout
Reste à distance d'yeux
Ne t'approche pas d'eux

Les poètes, vois-tu, sont des oiseaux en cage
Qui déchirent des coeurs pour s'offrir des orages
Boudeuse dans ton attitude d'Odalisque
Rêve-toi dans leurs vers, mire-toi dans leurs disques
Laisse-les te séduire avec leurs mots en croix
L'important c'est pas eux, c'est ce que toi tu crois.

Imagine-les,
Tout ce que tu veux,
Libres et fous
Mais surtout
Reste à distance d'yeux
Ne t'approche pas d'eux

Les poètes, vois-tu, sont des oiseaux sans ailes
Qui sont tombés du ciel pour suivre une étincelle
Tu auras beau te parer d'or et te parfumer
On ne console pas un oiseau déplumé.

Serge_Lama

17 août 2015

Hubert Felix Thiefaine - Confession d'un never been

Les joyeux éboueurs des âmes délabrées
Se vautrent dans l'algèbre des mélancolies
Traînant leurs métastases de rêve karchérisé
Entre les draps poisseux des siècles d'insomnie
Ça sent la vieille guenille et l'épicier cafard
Dans ce chagrin des glandes qu'on appelle l'amour
Où les noirs funambules du vieux cirque barbare
Se pissent dans le froc en riant de leurs tours


J'ai volé mon âme à un clown
Un cloclo mécanique du rock n'roll cartoon
J'ai volé mon âme à un clown
Un clone au coeur de cône du rêve baby baboon
J'ai volé mon âme à un clown


Je rêve d'être flambé au dessus du vésuve
Et me défonce au gaz échappé d'un diesel
À la manufacture métaphysique d'effluves
Où mes synapses explosent en millions d'étincelles
Reflets de flammes en fleurs dans les yeux du cheval
Que j'embrasse à Turin pour en faire un complice
Ivre de prolixine et d'acide cortical
Je dégaine mon walter ppk de service


J'ai volé mon âme à un clown
Un cloclo mécanique du rock n'roll cartoon
J'ai volé mon âme à un clown
Un clone au coeur de cône du rêve baby baboon
J'ai volé mon âme à un clown


Bien vibré bien relax en un tempo laid back
Rasta lunaire baisant la main d'oméga queen
Je crache dans ma tête les vapeurs d'ammoniac
D'un sturm und drang sans fin au bout du never been
Fac-similé d'amour et de tranquillisants
Dans la clarté chimique de ma nuit carcérale
Je suis l'évêque étrusque, un lycanthrope errant
Qui patrouille dans le gel obscur de mon mental


J'ai volé mon âme à un clown
Un cloclo mécanique du rock&roll cartoon
J'ai volé mon âme à un clown
Un clone au coeur de cône du rêve baby baboon
J'ai volé mon âme à un clown

HFT

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7 août 2015

Hubert Felix-Thiéfaine - L'affaire Rimbaud

 


La jambe de Rimbaud,
De retour à Marseille
Comme un affreux cargo
Chargé d'étrons vermeils,
Dérive en immondices
À travers les égouts.
La beauté fut assise
Un soir sur ce genou.

Horreur Harar Arthur,
Et tu l'as injuriée.
Horreur Harar Arthur
Tu l'as trouvée amère... la beauté ?

Une saison en enfer
Foudroie l'Abyssinie.
Ô sorcière, ô misère,
Ô haine, ô guerre, voici
Le temps des assassins
Que tu sponsorisas
En livrant tous ces flingues
Au royaume de Choa.

Horreur Harar Arthur,
Ô Bentley, ô châteaux,
Horreur Harar Arthur,
Quelle âme, Arthur est... sans défaut ?

Les poètes aujourd'hui
Ont la farce plus tranquille
Quand ils chantent au profit
Des derniers Danâkil.
Juste une affaire d'honneur
Mouillée de quelques larmes
C'est quand même un des leurs
Qui fournissait les armes.

Horreur Harar Arthur,
T'es vraiment d'outre-tombe.
Horreur Harar Arthur
Et pas de commission.
Horreur Harar Arthur
Et pas de cresson bleu
Horreur Harar Arthur
Où la lumière pleut.

HFT

8 avril 2014

Nick Cave / Bruno Coulais - To Be By Your Side

À travers les océans, à travers les mers, au-dessus des forêts d'arbres noircis,
Par des vallées si calmes que l’on n’ose respirer, pour être à tes côtés,
Par dessus la plaine désertique qui défile, à travers des montagnes toutes en flammes,
Par le hurlement des vents et le déchaînement des pluies, pour être à tes côtés.

Chaque mille et chaque année pour chacun une larme.
Je ne peux pas expliquer ceci, cher, je n'essayerai même pas.

Dans la nuit, tandis que les étoilent s'entrechoquent,
A travers les frontières que divisent des forêts de pierres pétrifiées,
Pour être à tes côtés.

Chaque mille et chaque année, pour chacun une simple larme.
Je ne peux pas expliquer ceci, cher, je n'essayerai même pas.

Parce que je sais une chose, l’amour vient en volant.
Pour le soir je serai à tes côtés, mais demain je volerai.

De l'océan le plus profond à la crête la plus élevée, par les frontières de ton sommeil.
Dans la vallée où l'on n'ose parler, pour être à tes côtés.

À travers la région sauvage sans fin où toutes les bêtes inclinent leurs têtes vers le bas.
Cher, je ne me reposerai jamais jusqu'à ce que je sois à tes côtés.

Chaque mille et chaque année, temps et distance disparaissent,
Je ne peux pas expliquer ceci, cher, non, je n'essayerai même pas.

Parce que je sais une chose, l’amour vient en volant et ce soir je serai à tes côtés.
Mais demain je volerai loin, l’amour se lève avec le jour et ce soir je pourrais être à tes côtés.
Mais demain je volerai, demain je volerai, demain je volerai.

Nick_Cave

7 avril 2014

Barbara - Le Minotaure

Dans le grand labyrinthe où je cherchais ma vie,
Volant de feu en flamme comme un grand oiseau ivre,
Parmi les dieux déchus et les pauvres amis,
J´ai cherché le vertige en apprenant à vivre.

J´ai cheminé souvent, les genoux sur la terre,
Le regard égaré, embrouillé par les larmes,
Souvent par lassitude, quelquefois par prière,
Comme un enfant malade, envoûté par un charme.

Dans le grand labyrinthe, allant de salle en salle,
De saison en saison, et de guerre en aubade,
J´ai fait cent fois mon lit, j´ai fait cent fois mes malles,
J´ai fait cent fois la valse, et cent fois la chamade.

Je cheminais toujours, les genoux sur la terre,
Le regard égaré, embrouillé par les larmes,
Souvent par lassitude, quelquefois par prière,
Comme un enfant rebelle qui dépose les armes.

Mais un matin tranquille, j´ai vu le minotaure
Qui me jette un regard comme l´on jette un sort.

Dans le grand labyrinthe où il cherchait sa vie,
Volant de feu en flamme, comme un grand oiseau ivre,
Parmi les dieux déchus et les pauvres amis,
Il cherchait le vertige en apprenant à vivre.

Il avait cheminé, les genoux sur la terre,
Le regard égaré, embrouillé par les larmes,
Souvent par lassitude, quelquefois par prière,
Comme un enfant rebelle qui dépose les armes.

Dans le grand labyrinthe, de soleil en soleil,
De printemps en printemps, de caresse en aubaine,
Il a refait mon lit pour de nouveaux sommeils,
Il a rendu mes rires et mes rêves de reine.

Dans le grand labyrinthe, de soleil en soleil,
Volant dans la lumière, comme deux oiseaux ivres,
Parmi les nouveaux dieux et les nouveaux amis,
On a mêlé nos vies et réappris à vivre...

barbara

18 mars 2014

Aerosmith - Dream on

Chaque fois que je regarde dans le miroir,
Tous les traits de mon visage deviennent plus marqués.
Le passé a disparu.
Il a filé aussi vite que l'espace du soir au matin.
N'est ce pas ainsi, on a tous des comptes à rendre dans la vie.

Ouais je sais, personne ne sait,
D'où on vient et où on va.
Je sais c'est un péché qu'on commet tous.
Tu dois d'abord perdre pour apprendre à gagner.

La moitié de ma vie passée dans les pages des livres.
Vis et apprends auprès des fous et des sages.
Tu sais que c'est vrai.
Tout (ce que tu fais) te revient (comme un boomerang),

Chante avec moi, chante pour les années.
Chante pour le rire et chante pour les larmes.
Chante avec moi, même si ce n'est que pour aujourd'hui.
Peut-être que demain le Bon Dieu t'emportera.

Continue de rêver, continue de rêver, continue de rêver,
Rêve jusqu'a ce que tes rêves se réalisent.
Continue de rêver, continue de rêver, continue de rêver,
Et rêve jusqu'à ce que tes rêves se réalisent.

Continue de rêver, 
continue de rêver, 
continue de rêver...

Aerosmith

16 mars 2014

Hubert-Félix Thiéfaine - Les dingues et les paumés

Les dingues et les paumés jouent avec leurs manies.
Dans leurs chambres blindées, leurs fleurs sont carnivores
Et quand leurs monstres crient trop près de la sortie,
Ils accouchent des scorpions et pleurent des mandragores
Et leurs aéroports se transforment en bunkers,
À quatre heures du matin derrière un téléphone.
Quand leurs voix qui s'appellent se changent en revolvers
Et s'invitent à calter en se gueulant "come on !"

Les dingues et les paumés se cherchent sous la pluie
Et se font boire le sang de leurs visions perdues
Et dans leurs yeux-mescal masquant leur nostalgie.
Ils voient se dérouler la fin d'une inconnue.
Ils voient des rois-fantômes sur des flippers en ruine,
Crachant l'amour-folie de leurs nuits-métropoles.
Ils croient voir venir Dieu ils relisent Hölderlin
Et retombent dans leurs bras glacés de baby-doll.

Les dingues et les paumés se traînent chez les Borgia
Suivis d'un vieil écho jouant du rock'n'roll
Puis s'enfoncent comme des rats dans leurs banlieues by night,
Essayant d'accrocher un regard à leur khôl
Et lorsque leurs tumbas jouent à guichet fermé,
Ils tournent dans un cachot avec la gueule en moins
Et sont comme les joueurs courant décapités
Ramasser leurs jetons chez les dealers du coin.

Les dingues et les paumés s'arrachent leur placenta
Et se greffent un pavé à la place du cerveau
Puis s'offrent des mygales au bout d'un bazooka
En se faisant danser jusqu'au dernier mambo.
Ce sont des loups frileux au bras d'une autre mort,
Piétinant dans la boue les dernières fleurs du mal.
Ils ont cru s'enivrer des chants de Maldoror
Et maintenant, ils s'écroulent dans leur ombre animale.

Les dingues et les paumés sacrifient Don Quichotte
Sur l'autel enfumé de leurs fibres nerveuses
Puis ils disent à leur reine en riant du boycott :
"La solitude n'est plus une maladie honteuse.
Reprends tes walkyries pour tes valseurs maso.
Mon cheval écorché m'appelle au fond d'un bar
Et cet ange qui me gueule : "viens chez moi, mon salaud"
M'invite à faire danser l'aiguille de mon radar."

HFT

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Extraits d'oeuvres littéraires,
philosophiques, musicales... poétiques.
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